Les livres de Jules

 


Quatrième de couverture

«… L’alchimie s’est mise en place.
La transmutation va s’opérer, laissons le grand œuvre s’accomplir… »

Abraham, Paula, Auguste, Lucille, Mané… Ne cherchez pas vous n’en n’avez pas entendu parler, pourtant vous les connaissez.

Les grands hommes laissent des traces profondes. Les bibliothèques regorgent de marques laissées par ceux qui naviguent en pleine lumière, en plein écran. Mais il y a ceux qui griffent dans l’ombre la terre des hommes de leur sillon mille fois répétés. Ces êtres mettent la vie en relief comme l’ombre donne de l’épaisseur à la brillance.

Prenez ce livre comme une invitation à visiter les allées imaginaires d’un musée où chaque vie est un tableau de l’exposition. Votre guide sera un colporteur de mots, faites attention à ces mots car vous n’êtes immortels que dans le souvenir. Ici vous ne trouverez pas de « people » mais le peuple, peut-être vous y retrouverez-vous un peu.

Premiers mots

Je suis un péripatéticien en pérégrination. Pourtant je ne suis ni philosophe, ni maître, ni sage. N’attendez de moi ni leçon ni règle de vie. Je suis juste un réceptacle, un sac. Je marche, j’entends et je retiens tout, le moindre mot, la moindre virgule, le moindre souffle. Je suis une base de données, une mémoire.

La Nature ou le Cosmos ou Dieu, comme il vous plaira, m’a donné la faculté de ne pas oublier. Je suis un griot involontaire et pourtant infaillible.
Pour vous c’est une chance, pour moi c’est juste un fait. Certains auraient voulu faire de moi un phénomène de foire, un animal savant, je les comprends. Il est simple de céder à la facilité.

Forcément le fait que je sois un enfant trouvé permet tous les phantasmes. Il faut que vous sachiez que je ne suis ni le fruit de manipulations génétiques, ni le fils adultère d’un ordinateur et d’une écrivaine. Mon père fut le hasard et ma mère la destinée...

 


Le berger des pierres

Jules Puisay

Éditions Amalthée

    

Quatrième de couverture

                                        


                                            Les îles du bout du monde font parties de nos rêves les plus forts. On voudrait arracher au goudron nos habitations pour les ancrer là-bas. Pourtant certaines sont à deux pas, Il suffit de quelques encablures pour s'y projeter. Alors laissons nous envahir par l'exotisme et débarquons dans la lande safranée de Hoëdic pour une balade de quelques années entre les murs de granit.
Je vous invite à une lente promenade où vous croiserez Gaud, la vieille dame, Yan le fou et surtout les murs de cette île du ponant porteuses de l'histoire des hommes.
Embarquez et, comme le bateau qui accepte la vague dans un hochement de son étrave, laissez vous dériver vers des heures passées où la misère n'arrivait pas encore à tuer l'espoir.

 

Premiers mots

                                                         C'est une petite île du ponant entre vents et marées. Assise à quelques encablures de la côte bretonne, elle tire sa force de son socle granitique. Le Guer, c'est à dire la ville, ou peut-être devrions nous dire le village, se protège des éléments parfois sauvages, dans un creux en son centre. L'écrin de ses maisons est une lande battue par le vent d'ouest. Parfumée d' immortelles et de lys maritimes, elle accueille des lapins qui s'enfuient à l'approche du promeneur . Des tamaris rosissant au printemps et quelques résineux dans l'est du village sont les seuls arbres qui résistent aux tempêtes hivernales.

                                                      Le vent venant de la mer profita de la somnolence de la vieille dame pour pénétrer doucement son esprit. Le parfum salé alimenta ses souvenirs et, lentement, les images d'un autre temps, d'une autre vie, s'imprimèrent dans ses songes. Elle se vit courant, jeune enfant, dans la lande épicée de son île natale. Les alouettes, colériques d'être dérangées de leur couvée, s'élevaient pour jeter leurs invectives de passereaux...





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire